Ce 9 juin 2025 s’ouvre à Nice la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), un rendez-vous crucial qui se tient alors que les signaux d’alerte se multiplient pour la santé des mers. Chefs d’État, experts scientifiques et représentants de la société civile s’y retrouvent pour tenter d’inverser une tendance inquiétante.
Océan en crise
Plus de 90 % des stocks de poissons à l’échelle mondiale sont surexploités ou pleinement exploités selon le Fond mondial pour l’alimentation (FAO). Chaque année, environ 8 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans. L’acidification des eaux causée par l’absorption de CO₂, a déjà augmenté de 30 % depuis l’ère préindustrielle menaçant les récifs coralliens et la biodiversité marine.
Il faut pourtant protéger 30 % des océans d’ici 2030 face à ces menaces dans un contexte où à peine 2,7 % des espaces marins sont protégés de manière efficacement.
C’est dans ce contexte d’urgence que l’Afrique entend faire entendre sa voix. Avec plus de 30 000 kilomètres de côtes et une population côtière en croissance rapide, le continent est en première ligne.
Environ 12 millions d’Africains vivent directement de la pêche. Le Gabon, pionnier en matière d’aires marines protégées (AMP), et des pays comme le Maroc ou les Seychelles, multiplient les initiatives pour préserver leurs zones économiques exclusives. « L’Afrique ne veut plus être un réceptacle des pollutions venues d’ailleurs, mais un acteur clé de la gouvernance océanique », a déclaré un représentant de l’Union africaine présent à Nice.
Outre les AMP, la conférence mise aussi sur la ratification du traité sur la haute mer, la régulation de l’exploitation minière des fonds marins, et la lutte contre la pollution plastique.
Au-delà du sommet, Nice 2025 se veut être un tournant avec à l’esprit que si la mer coule, c’est toute la planète qui boit la tasse.
Par YMN
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