
Dans une déclaration officielle, le ministère de l’Intérieur de Namibie a souligné que cette décision faisait suite aux traitements jugés discriminatoires envers les africains aux États-Unis. Selon le gouvernement de Windhoek, tout citoyen américain sans visa validé sera désormais considéré comme un immigrant illégal. Il s’agit en effet, d’une politique de réciprocité qui vise à faire valoir ses droits et son respect de la souveraineté.
Les 500 citoyens américains contraints de quitter le pays sont principalement actifs dans le secteur minier. Ils occupaient des postes clés dans les industries minières, notamment dans les secteurs du diamant, de l’uranium et du cuivre avant de voir leurs demandes de visa rejetées. Tous ont été informés qu’ils devaient quitter le pays avant le 2 avril 2025 sous peine d’expulsion forcée.
Quelles implications diplomatiques et géopolitiques ?
Il ne s’agit pas seulement d’un geste symbolique envers les États-Unis, mais beaucoup plus d’une stratégie visant à reprendre le contrôle de ses ressources naturelles. Riche en minéraux précieux, la Namibie cherche à renforcer sa souveraineté économique en réduisant l’influence des multinationales étrangères dans son secteur minier.
Le message envoyé est clair. Le pays entend faire respecter ses droits, tout en soulignant l’importance de la réciprocité dans les relations internationales. Aujourd’hui prête à assumer ce défi diplomatique, la Namibie invoque le besoin d’un traitement équitable pour tous les citoyens, quelle que soit leur origine et ne prend pas trop en compte les possibles tensions que cette démarche pourrait engendrer avec les États-Unis.
De nombreux experts voient en cette politique, une étape vers l’affirmation de la souveraineté économique de la Namibie, tandis que d’autres s’inquiètent des répercussions sur les relations diplomatiques. Les États-Unis n’ont pas encore répondu officiellement à cette mesure, mais la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation.
Par Mangue Man Mut
Leave a Reply