
Le Cameroun a procédé au lancement du Mois Camerounais de l’Enfance (MCE) le 03 juin 2025 à Yaoundé. Cette 5e édition est placée sous le thème : « Budgétisation et planification sensible à l’enfant : un levier stratégique pour la promotion et la protection des droits des enfants ».
Durant ce mois, plusieurs activités vont être menées en faveur des enfants. Du 03 au 04 juin s’est déroulée la toute première session de la Commission Nationale pour la protection de l’Enfance en danger moral, Délinquante ou abandonnée au titre de l’année 2025. Un évènement tenu en prélude à la célébration de la 35e édition de la journée de l’Enfant Africain le 26 juin. Les activités de la 26e session du Parlement des Enfants débutent le 17 pour s’achever le 27 juin.
Au niveau local, pour commémorer tous ces évènements en faveur des enfants, les conférences, les causeries éducatives s’appuieront sur les fondements de la protection sociale des enfants au Cameroun, les perspectives des mécanismes institutionnels de la budgétisation et de la planification sensibles à l’enfant.
Hors des frontières, la contribution reste attendue des organismes du système des Nations Unies à l’amélioration de ces budgétisations et planifications sensibles aux droits de l’enfant au Cameroun. En ces temps de changements climatiques, les pouvoirs publics sont appelés à revisiter les stratégies de budgétisation des droits des enfants. Les principaux impacts de cette préoccupation mondiale aux conséquences environnementales et sanitaires tant sur les populations que la nature, sont l’atteinte aux droits à la vie et à la santé, à l’éducation, et à un environnement sain.
Inondations et sècheresse
Au quotidien, les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses menacent directement la vie des enfants et détruisent les infrastructures essentielles à leur bien-être. Les enfants sont également plus vulnérables aux maladies telles que le paludisme et la dengue, dont la fréquence augmente en raison des changements climatiques.
Sur le plan pédagogique, les changements climatiques entraînent des déplacements et des migrations. Les enfants les plus vulnérables sont ceux des zones rurales où les services de base sont moins accessibles. Le cursus scolaire est perturbé. Les écoles sont également détruites ou endommagées lors de catastrophes naturelles à l’exemple de la partie septentrionale du Pays.
En novembre 2024, 8540 candidats aux examens DECC, OBC et GCE-Board, victimes des inondations dans les départements du Logone et Chari, et du Mayo Danay dans la région de l’Extrême-Nord, ont bénéficié d’un appui de l’Etat. Le Montant de 118. 035. 500 F CFA leur a été octroyé pour couvrir les frais d’inscription aux examens officiels de la session 2025.
Absence de budget
La pollution environnementale, notamment la pollution de l’air et de l’eau a des conséquences néfastes sur la santé et le bien-être des enfants. Ceux vivant dans les bidonvilles en sont plus exposés. Autant de maux à prendre en compte dans la budgétisation verte. Malgré les réformes engagées dans les politiques publiques, la Budgétisation Sensible au Climat (BSC) exclut les administrations publiques en charge de l’éducation au Cameroun tels que les ministères de l’Education de base, l’enseignement Secondaire alors qu’une enveloppe de 225, 3 milliards soit 12,27% du budget total des neuf administrations ciblées par l’Etat a été adopté dans la loi de finances 2025.
La protection des droits des enfants face aux changements climatiques passe par l’intégration des enfants dans les stratégies de lutte à plusieurs niveaux. La budgétisation des actions d’adaptations aux changements climatiques, à des initiatives d’atténuation des changements climatiques et à des projets visant la protection de la biodiversité, en vue de protéger les droits des enfants reste attendue. La promotion des modes de vie durables en réduisant les émissions des gaz à effet de serre et le renforcement de l’accès à l’éducation et à la santé.
Par Crescence Yolande AKABA, Cameroun
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