Le Pape François s’éteint : quel avenir pour la diplomatie vaticane ?

Pape François- Yahoo photo

Un pontificat aux accents diplomatiques

Surnommé le “pape des pauvres”, François a mis un accent particulier sur des thèmes qui fâchent tels que la justice sociale, l’homosexualité, les scandales sexuels et financiers, l’environnement ou l’accueil des migrants. En 2014, Il a joué un rôle clé dans le rapprochement entre les États-Unis et Cuba et a œuvré pour le dialogue interreligieux, notamment avec l’islam sunnite, en signant la Déclaration sur la fraternité humaine à Abu Dhabi en 2019. Sa diplomatie, souvent qualifiée de “diplomatie des périphéries”, consistait à donner une voix aux marginalisés sur la scène internationale. A travers ses différentes prises de positions, le pape avait une voix qui dérange le monde et était fortement critiqué par certaines couches sociales.

La disparition du pape François laisse ainsi un vide dans la diplomatie du Saint-Siège dans le monde. Son engagement en faveur des causes sociales et environnementales a redéfini le rôle du Vatican, le positionnant comme un acteur moral influent. Les relations entre le Vatican et de nombreux États pourraient être réévaluées en fonction de l’orientation que prendra son successeur. Des dossiers sensibles, tels que les accords avec la Chine sur la nomination des évêques ou les médiations dans les conflits au Moyen-Orient, pourraient être abordés différemment.
Le pape François laisse un héritage de compassion, de dialogue et d’engagement envers les plus vulnérables. Son décès marque la fin d’une ère et ouvre une période d’incertitude quant à la direction que prendra l’Église catholique sur la scène internationale.

Conformément aux traditions de l’église catholique, le collège des cardinaux va se réunir en conclave pour élire le prochain pape. Le choix du successeur de François sera déterminant pour l’avenir de la diplomatie vaticane et son influence sur les grandes questions du monde.

Par Yves Modeste NGUE