
1, 3 milliards de Dollars américain, c’est le montant déjà déboursé par le Fonds mondial dans le cadre d’une coopération bilatérale d’avec le Cameroun. Cette enveloppe a servi aux activités de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida. Au regard des écarts de gestion (remboursement et co-financement) qui ont récemment impacté cette coopération, les deux partenaires se sont réunis à Genève en Suisse, en marge des assises sanitaires mondiales.
Le conclave tenu à huis clos avec les hauts responsables du Fonds mondial en l’occurrence, le chef de la Division de gestion des subventions, Mark Eldon-Edington, a permis au Cameroun, représenté par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, de présenter les pistes de solutions empruntées en interne pour resserrer les liens de coopération.
Au risque de voir ses subventions réduites de 20%, le Cameroun a tout d’abord exprimé son engagement au respect des accords de co-financement signés avec le bailleur de fonds. Un engagement qui vient en appui au rapport de co-financement pour l’exercice 2024 déjà soumis au Fonds mondial.
S’agissant des produits expirés, la gestion de la chaîne d’approvisionnement et des intrants médicaux a fait l’objet des discussions. La situation qui prévaut au Centre national d’approvisionnement en médicaments essentiels (Cename), a amené le Cameroun, a insisté sur l’adoption et le respect d’une discipline stricte d’abord, tout le long du circuit de fourniture des médicaments et intrants ; mais aussi l’urgence de mettre fin aux dépenses inéligibles, y compris au niveau des fonds régionaux.
Dans cette même veine, le ministre Manaouda Malachie a présenté le plan de destruction conçu pour les besoins d’assainissement. Selon ses assurances, la destruction desdits produits est désormais achevée dans les dix régions du pays. Globalement, une réorganisation structurelle de ces programmes est en cours depuis le 22 avril 2025, ainsi qu’un audit organisationnel. Les termes de référence ont déjà été soumis aux autorités du Fonds mondial.
Suspension de l’USAID
Dans un contexte de rareté des finances avec le gel de l’aide apportée par l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), les deux parties ont réorienté leurs priorités d’actions. Car, le budget du Fonds mondial est majoritairement soutenu (environ 1/3) par les contributions des Etats-Unis. Le Cameroun désormais sevré de ce financement américain pour répondre à la demande d’offre aux services médicaux, les deux parties vont dorénavant axer leurs interventions sur les fournitures médicales essentielles et les activités prioritaires.
De ce fait, le Cameroun a mis en œuvre des mesures d’atténuation des risques couvrant 63 %, selon le ministre Manaouda Malachie. A date, les mesures restantes sont en cours de déploiement.
Par Crescence Yolande AKABA, Cameroun
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