
Propos recueillis par Crescence Yolande Akaba, Cameroun
Vous êtes candidat à l’élection présidentielle prochaine. Quel est le plan de développement en Santé que vous proposez aux potentiels électeurs ?
La santé est une priorité. Nous devons arriver au niveau de la sécurité sanitaire. L’un des premiers plans quinquennaux qui sera déclenché sera la santé. Dans chaque arrondissement, nous aurons des hôpitaux ce qui ne se vérifie pas aujourd’hui. Mais, dans chaque département, même comme nous allons les réduire, vous aurez les hôpitaux de référence. Il faut bien avoir les hôpitaux mais surtout savoir comment les populations vont payer les soins. Nous n’allons pas aller vers ce que certains ventilent un peu partout la Couverture santé universelle qui représente juste un gros slogan. Nous donnerons les moyens à nos hôpitaux publics afin que chaque camerounais qui y arrivera, parce qu’il sera régulièrement enregistré, pourra bénéficier de la totalité des soins qu’il désire parce que l’Etat aura la possibilité de s’en charger de ces services. Dans notre plan, nous voulons aller vers une santé gratuite pour tous les citoyens.
Avec quelles ressources cette gratuité des soins pour tous sera-t-elle financée ?
C’est une question de volonté. Les moyens ne manquent pas. Nous n’allons pas inventer et nous ne serons pas les premiers à le faire. Il y a des pays qui l’implémentent. Nous ne les regardons pas parce que nous avons nos réalités. Le problème est que le pays enregistre déjà 35 à 40 millions de populations sans le savoir. Nous ne connaissons pas le nombre de contribuables que nous avons. Le pays vit, malheureusement aujourd’hui de la fiscalité. Dans ce secteur encore des mauvaises décisions ont été prises. Si un pays maîtrise le nombre de contribuables qu’il possède cela veut dire qu’il connaît la somme d’argent capable de mobiliser pour la santé des citoyens. La médecine qui nous est présentée comme la médecine à solution est un gouffre à sous. Nous avons la médecine alternative qui sera jumelée à celle dite moderne. Celle que nous allons encourager le plus, la médecine traditionnelle qui a tenu avec nos parents pendant plusieurs années et bien d’autres. Nous allons l’encourager et la promouvoir.
Que deviendra la médecine moderne qui a permis au Cameroun d’intégrer de nombreuses organisations internationales ?
A partir de ce moment, une organisation comme l’Organisation mondiale de la santé (Oms) verra le Cameroun se retirer de cette organisation. Elle ne sera pas celle qui va nous dicter les types de médicaments à utiliser pour soigner nos enfants par exemple.
Comment allez justement accroître la production locale en médicaments afin de couvrir les besoins des populations ?
Au niveau du corps médical, tous ceux qui seront formés ne seront pas uniquement des soignants théoriques. Ils seront des praticiens en expérimentant nos plantes avec lesquelles, on fabrique les médicaments.En Russie par exemple, les apprenants en médecine produisent des médicaments à partir des expériences réalisées en laboratoires conduisant à des conclusions cliniques. Pourquoi devons-nous toujours dépendre des autres et pourtant nous pouvons en produire sur la base de nos plantes, de notre terre entre autres. L’Etat aura l’obligation d’accompagner ces derniers mais nous n’allons pas effacer la médecine moderne.
En conclusion, les populations ne débourseront-elles pas d’argent dans les hôpitaux peu importe la pathologie qui les y conduit ?
Nous réfléchissons pour que la santé soit gratuite pour tous en ramenant la santé auprès des citoyens et non les populations qui courent vers la santé. Il y aura peut-être des maladies où un patient pourra débourser un franc mais il ne lui sera pas exigé avant les soins.
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